Galerie de la Scep

Les Artistes Jean-françois Leroy

art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art
art

Né en 1982, Jean-françois Leroy vit et travaille à Ivry-sur-Seine. Diplômé en 2007 de l’École nationale supérieure des beaux-arts, il a dernièrement soutenu sa thèse de doctorat au sein du programme PSL-SACRe. Il a bénéficié d’expositions personnelles à la galerie de la SCEP, Marseille en 2020, à L’ahah, Paris et aux Instants Chavirés, Montreuil en 2019 à Sessions, Marseille en 2018, au Centre d’art contemporain Camille Lambert de Juvisy-sur-Orge en 2015 ainsi qu’à la Galerie Municipale Jean Collet de Vitry-sur-Seine en 2014. Il a également pris part en 2012 à L’art dans les chapelles, aux Modules hors les murs du Palais de Tokyo en 2011 ainsi qu’au 54e Salon de Montrouge en 2009. Ses œuvres sont intégrées aux collections du Fonds national d’art contemporain et de la ville de Vitry-sur-Seine. Jean-françois Leroy est membre de L’ahah depuis 2017.

“ La détente du pas de côté “. Planches de bois, cuir, moquette, plaques de métal, bâches, linoléum , plaques de mousse, crépi, plaques de verre, jeans sont autant de matériaux utilisés par Jean-françois Leroy. Il empile, bascule, découpe, plie, assemble, peint, pose, dépose, déplie, déroule, sérigraphie, tend, détend... Les sculptures de Jean-françois Leroy sont un ensemble de pas de côtés, réalisés non sans malice, devant le gâteau coloré de nos intérieurs et nos quotidiens normés. Ces pas de côté sont ses découpes, ses plis, ses révélations du verso et de la tranche de ces surfaces dont on ne voit que la pellicule externe, dont on ne perçoit que ce qui définit des superficies. Des surfaces, Jean-françois Leroy révèle ce qui n’est pas superficiel, ce qui ne relève plus du revêtement. Dans son atelier, l’artiste essaie, se trompe, réessaie, jusqu’à l’aboutissement d’une pièce qu’il considère comme réglée au millimètre. Il reçoit et accepte des formes résultants de son processus, mais si une forme ne convient pas, il la manipule. Rien ne bave, rien n’est sale dans le travail de Jean-François Leroy. Ses gestes sont plutôt élégants et délicats. Y survit le rapport encore existant entre une œuvre aboutie et l’origine des matériaux employés. Sa logique d’atelier est faite de correspondances entre les gestes, formes et matériaux qu’il réemploi et réorganise. Je pense qu’il s’agit d’une manière de réorganiser des fournitures qui nous servent à créer nos espaces intérieurs, nos quotidiens, et que nous nous acharnons tous à utiliser de la façon la plus normative possible. Cette réorganisation pourrait trouver un écho beaucoup plus large, via cette attitude qui consiste à chercher la vérité dans ce qui nous entoure directement, puis à creuser et triturer dedans jusqu’à proposer une nouvelle solution à l’agencement de nos quotidiens, de nos réalités. C’est une manière positive d’être au monde, être curieux a priori d’être critique, et peut-être même s’émanciper d’une critique passive et être dans une construction positive et active. Dans le travail de Jean-françois Leroy, les matériaux ne sont pas maltraités mais au contraire, seuls quelques gestes suffisent à remettre en question la standardisation de nos intérieurs. Les œuvres de l’artiste sont faites de matériaux dont nous nous servons quotidiennement, nous marchons dessus, nous nous appuyons dessus, nous mangeons dessus, nous travaillons dessus, nous nous abritons derrière, nous protégeons nos affaires avec. On les retrouve bouleversés, et néanmoins ordonnés. Les œuvres de Jean-François Leroy ne convoquent à aucun moment les fantômes d’une histoire personnelle, au contraire l’artiste a mis en place une attitude de travail qui exclut toute référence à lui en tant qu’individu, à son passé, à ses humeurs. Pour autant, le spectateur peut projeter son individuation que tous construisons au quotidien. Diego Bustamante, 2020

https://www.lahah.fr/content/2-des-artistes/4-jean-francois-leroy/leroy-jean-francois_portfolio_lahah_vf.pdf

{{art.artist}}

{{art.title}}

{{truncateDesc(art.description)}}